Hello l'ami !
Dans un premier temps, tu te demanderas peut-être qui je suis. Cependant, il est tout aussi probable que ta réflexion s'oriente vers un autre problème tout aussi capital - "Mon Dieu ! Quelle est donc cette graphie ignoble !" -. Toutefois, connaissant ton athéisme prononcé, je remplace l'évocation de notre Père (hé bah vi…) par un sobre "diantre !". Tu reconnaîtras de plus que la question de l'identité ne se pose guère - à moins que ce ne soit cette petite chose rachitique qui t'interpelle ? - oui car, si tu veux savoir mon nom, et en admettant que tu sois parvenu à lire jusqu'ici, tu peux le deviner, ou - mais c'est trop facile, hein, autant jouer en didacticiels - regarder la signature.
Bien ! L'ambiance étant d'ores et déjà posée - plus d'une demie feuille pour ça d'ailleurs, hé beh ouh ! - penchons-nous dès à présent sur la question de l'attrape-rêves. "Mais que vais-je faire de ça !" te dis-tu ; c'est bien simple ! - ça, c'est-à-dire cet ingénieux objet fait main, comme en témoignent les fils arbitrairement entremêlés de la toile -. Tu remarqueras, donc, que ce gri-gri est surmonté fort fortuitement - bien que le hasard soit quand même largement prévisible, mais nous y reviendrons - d'un aimant ! Oui monsieur, car, peu disposée à penser que ceci retient les rêves - au passage, pourquoi un attrape-rêves ? Mais enfin, n'est-ce pas merveilleusement anachronique (mot dont l'utilisation, je te l'accorde, est purement esthétique) d'offrir un objet de croyance à celui qui perçoit le rêve comme l'homme de sciences ? - j'ai pensé que l'énergie magnétique serait plus à même d'attirer ton monde onirique. Je ne reviens pas sur la précédente rime en -yance/-iences pour en retourner à l'utilisation de cet objet - néanmoins une homéotéleute à trois phonèmes méritait que l'on s'y penche, hein -. Tu te demandes sûrement si la question mérite de se poser - le nom est facilement décomposable sans nécessiter de rudes connaissances en étymologie, de e-tumo-logos dont la signification est, je le rappelle - donc, attrape-rêves, attraper, rêves, bref, ça se passe de commentaires - e-tumo-logos dont la signification m'échappe autant que le lézard à Yoda quand l'attente se prolonge -. _______ Lézard qui, je le rappelle, a la faculté inouïe de détacher son appendice postérieur ! - inouïe, en effet, a-t-on jamais entendu le lézard perdre sa queue ? -. Je ne philosophie pas plus longtemps sur l'extrême inutilité de cette métaphore zoologique - philosopher ! un bien grand mot, n'est pas ami de la sagesse qui veut, et de toute façon nous ne parlions pas de Sophia mais de Yoda -. Yoda qui, par ailleurs, te renseigne sur mon identité, au cas où tu ne l'aurais point déjà vérifiée - et l'attrape-rêves dans tout ça ? -. Yoda, gri-gri, aucun rapport apparemment - d'autant plus que ce chat est roux ! - mais tu verras très vite que si. Après, j'imagine, t'être demandé si l'attrape-rêves ne devrait pas comporter de plumes.
Si cependant cette question ne t'intéresse pas, rendez-vous au dos de cette feuille.
….
Non, en effet, pas besoin de vérifier, n'ayant pas écrit à l'avance cette lettre, je n'ai pas plus que toi l'idée de ce qui se trouvera derrière. Enfin, si, dans la mesure où moi, je connais le dénouement - mais allons, ce sont les péripéties qui nous intéressent ! Tu ne commencerais pas un roman par la fin quand même ? -. Dénouement, dénouement… Ah oui ! Ca me rappelle le verbe type donné pour les conjugaisons de grec ancien, luo, je délie - délier, dénouer, même topo, n'est-ce pas ! Encore que la notion de nœud soit plus présente dans le second cas (dénouer, hein, je ne parle plus ici de grec, auquel cas j'aurais pu évoquer les déclinaisons) - et donc ici, je ne délie pas, puisqu'au contraire l'attrape-rêves est farci de nœuds - on en revient à dénouer ! -. As-tu remarqué comme mes lignes, auparavant régulières, penchent ? C'est cela, à plus grande échelle, sur les copies, par exemple celles du bac - à deux jours duquel j'écris, ce qui relie la question à la philosophie, précédemment évoquée -. Ne connaissant point encore les sujets, (en effet je ne suis ni voyante ni télépathe - et toi au fait, ça avance ? - ni à l'éducation nationale) je ne peux te dire s'ils traitent de zoologie. Au demeurant cela est peu probable, je rappelle que les philosophes ne sont pas nécessairement fermiers - mis à part du point de vue d'Aristote et son zoon politicon (j'ai encore mis un point sur mon iota ! - pas Yoda -) selon lequel on pourrait considérer l'humanité comme une basse-cour. Depuis bientôt une heure que j'écris, une question point dans mon esprit ; n'effectué-je point - ah, non, si je le dis, ça casse l'effet, faut que je retourne ma phrase, là ! - un descriptif de produit plus détaillé que celui d'Ikea ? Loin de moi l'idée de faire de la publicité pour cette grande chaîne - dont le père d'Amandine est directeur de magasin, actuellement à Paris - car, on l'oublie trop souvent, Ikea ne fait pas de traversins ! On serait tenté de leur pardonner - "et bla, et bla, et bla ! Ne s'arrêtera-t-elle donc jamais ?" - au vu de l'univers féérique, disons-le, de leur magasins - jamais, mais qu'est-ce que l'éternité ? - dont les travées fléchées nous guident agréablement au milieu d'une foule hétéroclite de grands enfants pressés de s'adonner à la construction fantastique de ces kits semblables aux legos - aaaah, encore une marque déposée ! J'vais devoir des droits à tout le monde, c'était bien la peine de fabriquer un cadeau gratos, @%^ù ! Merde (censure limitée faute de moyens) je viens d'avouer mon avarice, aaaaah ! Seigneur, j'ai péché - non pas "pêché" à la ligne, qui serait un péché (pas comme l'arbre, qui lui ne tient ni du poisson de mer ni du poisson chrétien, encore que la Bible fasse référence à un arbre, là encore hors sujet car c'est un pommier, et ça se saurait si on parlait de "peau de pomme") -. Pardonne-moi ce zeste - puisqu'on est dans la gastronomie - de religion, promis à la fin de cette feuille - la troisième ! T'en as pas marre ?! Moi non - tu connaîtras l'objet précis de ce courrier - ah si ! Il coûte un timbre ! Putain, j'aurais dû le faxer -, non que cette longue improvisation ne me mette en verve, mais simplement parce que j'ai mal au bras. En plus le soleil vient de disparaître derrière la colline et l'atmosphère - façon de parler ! Je ne parle ni de celle, chargée, de la Terre, ni de l'autre, absurde, de cet écrit - languit de se refroidir, et moi avec évidemment. N'étant tout de même pas épilée de très près - "mais qu'est-ce qu'elle raconte ?!" - je peux affirmer sans mentir que ma toison n'est guère aussi épaisse que celle de Yoda, et - ah faudra en revenir aux plumes ! ou plutôt à leur inexistence, hééé vi… - le froid m'atteint donc bien plus sûrement que ce petit animal - je précise qu'il s'agit du froid, qui atteindrait l'un ou l'autre, pas de Yoda ou du froid qui m'atteindraient, pff -. Je suis presque triste de parvenir à ce premier dénouement, mais pas toi je crois - faut-il que tu sois fou sinon ! - alors je l'admets, trop flegmatique sous cette chaleur écrasante - pas celle du moment où j'écris, mais de celui où j'ai bricolé l'attrape-rêves - pour chasser le vautour, j'ai préféré me faufiler dehors et, balayant de mon regard conquérant mon domaine - faut y croire ! - j'ai posé mes yeux souverains sur un gros animal - dépend de l'échelle quand même - qui dormait à l'ombre - l'échelle de taille, pas de cordes - j'ai nommé - pas encore mais ça va venir - Yoda, évidemment, et je lui ai subtilisé, alors qu'il réclamait langoureusement - c'est l'idée hein, juste l'idée - mes caresses, une touffe de poils qui, roulée, donne cette adorable peluche ronde.
Ah oui, au fait, bon anniversaire. Et t'inquiète pas, j'ferai pas ça souvent, c'est juste pour tes dix-huit ans - quelle déception… J'avais encore plein d'idées à caser ! -. Je compte sur tes parents, famille, amis pour t'offrir des cadeaux utiles/beaux/drôles/… à ma place =D !
Tsamère.
(…Naaan, j'déconne, Axelleeeeuh !)
PS : N'est-ce pas ce que tu appelles un slow burn ?
PPS : Alerte Doliprane ! Ca m'a foutu un putain de mal au crâne !
PPPS : Pour ce qui est de la question de l'utilité, j'espère bien que t'en feras rien. Je m'aperçois en relisant que je l'ai pas posée d'ailleurs… Juste pensée et j'ai tant dérivé que j'ai oublié. Je suis nulle !
